vendredi 7 avril 2017

2 septembre 2016 - le bonheur et la joie

Le bonheur et la joie

Rendez-vous compte, mai, juin, juillet, août, et pour finir, septembre, doucement, qui arrive, à pas de velours, la musique de Bach cheville au coeur. Coucher mon âme, c'est cela que je me dis dans mon horizon lointain, toucher les fantômes qui m'habillent, décliner mon nom, et porter la consolation, la paix intérieure, entre Etty et Anne Franck, et Bouddha qui s'invite au voyage, le bonheur et la joie, des incertitudes amies, dans le pli de l'âme, pour plus dire mon âme et ramener toujours à moi. Mathieu Ricard me l'a dit, l'Ego c'est le bazar, on compte plus les heures endormis sur soi, loin du silence et du cœur tout au fond, qui règne et digère les âmes.
Tout un programme, quelle aventure mes amis, entre le bonheur et la joie… Le bonheur, tapis dans l'ombre, accéder au bonheur, un peu comme on gravit une échelle, ou une montagne à la sauce bouddha, l'Himalaya, tout là-haut, dans la cime du cœur, la pointe fine, et ma plume amie qui s'y fixe. L'inutile comme unique boussole, et la tendresse qui vient toute seule, comme avec un bâton de pèlerin qui zone dans les rues de Paris, le ciel à portée de vue. Le bonheur, entretien avec un ami fidèle, qu'on retrouve au bord du chemin, partager des moments de rien, et partager ce qui fuit, rire et pleurer, tendrement. Le bonheur et son alliée la bienveillance, la bien vieillie, plus dure à ranimer que le désir et son plaisir, sbires de la surconsommation ambiante. Juste dire merci quand ça vient, vivre meilleur plutôt que mieux, comme dit Alexandre dans le livre que je lis en ce moment, « trois sages en nage »; enfin plus exactement « trois amis en quête de sagesse » ... et le bonheur qui nous protège, véritable parfum qui embaume les souvenirs passés et à venir, et au milieu une fontaine : la joie, je veux dire la joie ici, qui témoigne de l'instant, la joie comme à présent ; le présent au milieu de nulle part qui ne cherche pas à faire le beau, et la joie la belle. La joie qui s'efface quand on veut la fixer. La joie éphémère dans le ciel. Un oiseau qui ne fixe pas le ciel mais qui emporte tous les rêves dans son vol … Et la musique de Bach qui coule comme l'eau dans la rivière ;

Le bonheur et la joie, amis pour la vie, c'est ici et maintenant, c'est inutile et possible, c'est sans faille, le plus difficile et le plus facile à la fois, le plus solide et le plus fragile, c'est des nuages blancs et des enfants qui essaient de les attraper. Le bonheur et la joie, comme un début et une fin, mais qui ne s'arrêtent jamais et qui sont toujours à recommencer. Comme cela ne fixe pas, nous pouvons toujours y retourner, comme des frères, et des âmes  sœur.
Apologie de ce qui est vain, de l'inutile, de la tendresse qui nous tient, mais chut, tout cela est vain

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire