mardi 15 juin 2010

Un nouveau message ... qu'il m'emporte très loin d'ici ... et d'ailleurs aussi

Un nouveau message ... qu'il m'emporte très loin d'ici ... et d'ailleurs aussi ... si nécessaire que mes mots alentours m'emportent dans ma vraie vie ... alors pour me souvenir de tous ces moments d'égard, j'écoute encore la belle musique de Bach, plus exactement la suite 5 de Bach interprétée par Glenn Gould ... rivière de notes qui m'emmène d'un pas grâcieux vers ma ferveur et mes envies de vie ... croire encore en l'histoire ancienne, sentir un brin de vie me décoller l'âme du corps ... disparaître d'ici, qu'on me laisse tranquille et que je puisse sentir à ma guise la vie s'emparer de moi, les souvenirs fleuris, ne plus regarder les gens alentours, mais me rapprocher de mes fantômes ... eux seuls pourront me sauver, m'emmurer ainsi dans un silence de verre, un silence qui dit un rêve et dedans, mes vies intérieures, celles qui murmurent sans cesse ... des arbres centenaires dans mes abîmes, d'où vient donc cet enracinement et que je ne puisse rien y faire ... la brûlure est mon meilleur ennemi car sans elle je ne suis rien mais avec elle je brûle mon âme et l'enfer avec ... mes yeux voudraient bien ne pas y croire mais ils sont ouverts sur un monde sans faille ... et moi je la cherche désespérément la faille ... la tête d'épingle et passer dedans tout entier, avec mes rêves et mes cauchemards, m'enquérir auprès des licornes et des faux semblants, fantômer à souhait et épouser les chaires, que leur emprise sur moi soit sans retour et qu'ainsi je puisse renaître de la joue d'un cochon de laie ... tout rose et une pomme au cornet ... moi alors je pourrais y voir plus clair et tremper mes éclats de folie dans la rue noire et grise du soir ... solitaire je serais et marchant comme une ombre parmi les ombres, j'irai me cacher là sans plus rien sentir, juste la caresse de la main d'un enfant sur mon ombre, ombre solaire et soleil de nuit, sans cesse et sans terre ...