mardi 30 décembre 2008

Accent circonflexe

Petit être solitaire, seul tu n'es rien, mais posé sur l'âme tu m'emporte dans tes rêves et des forêts de mots ... des êtres centenaires qui veillent en moi comme des fantômes blancs et noirs, des mozarts hertziens et la comédie de la vie ... j'y suis, j'y reste, accent circonflexe à l'arrêt qui s'entête contre les murs de mes prisons et les ponts qui les soulèvent ... je songe à tous les moments qui parsèment le bâbord de tes peut-être, de tes bientôt sonores, et qui brûlent en moi comme autant de bien-être ... là, au bord de la fenêtre je t'ai vu voler aux oiseaux leur envol pour y poser ta grâce, ta pâle ferveur, traîner ainsi ton long manteau de neige, et ébranler tous mes châteaux de rêves ... Je me suis alors posé à tes côtés, petit accent circonflexe, cher à mon coeur, pour surprendre encore la fraîcheur de tes mots, les entendre encore et encore frôler sans appareil les rives du bonheur et les fantômes alentours ...

samedi 13 décembre 2008

Refuge express - Première

Ici c'est un peu mon endroit, solitaire, loin du monde, une sorte de refuge express ou je peux me cacher pour un temps plus ou moins long, raconter les histoires qui m'assaillent jour après jour, conter mais envies de vie sans compter, voler la brillance des gens heureux, l'emporter tout auprès de moi et naviguer à vue dans l'air du temps, auprès des vagues océanes, chercher en moi le secret de ma vie et le décliner ici à l'infini. Ici c'est un peu mon endroit, solitaire, tout près de moi, loin de tout ce qui m'encombre, voler à la lisière de mes rêves et les vivre comme un parfum qui m'attire à lui, comme l'ivresse de mon coeur qui s'éloigne peu à peu, et qui pas à pas retrouve ma mélancolie, alors ici je la retrouve un peu ... Ici c'est mon endroit, je peux tout y vivre et sentir dès à présent mon âme qui brûle d'effroi ... cela importe peu puisque dans "brûler d'effroi" il y a brûler et c'est cela qui me fait vivre, alors brûler d'ivresse ou d'effroi cela m'est égal ... ici c'est mon endroit exposé à tous les vents mais bien gardé comme un chateau de rêves qui s'est déjà mille fois démantelé, mais qui refait surface à la lisière de mes yeux qui voient à nouveau, il me plait à le croire