mardi 30 décembre 2008

Accent circonflexe

Petit être solitaire, seul tu n'es rien, mais posé sur l'âme tu m'emporte dans tes rêves et des forêts de mots ... des êtres centenaires qui veillent en moi comme des fantômes blancs et noirs, des mozarts hertziens et la comédie de la vie ... j'y suis, j'y reste, accent circonflexe à l'arrêt qui s'entête contre les murs de mes prisons et les ponts qui les soulèvent ... je songe à tous les moments qui parsèment le bâbord de tes peut-être, de tes bientôt sonores, et qui brûlent en moi comme autant de bien-être ... là, au bord de la fenêtre je t'ai vu voler aux oiseaux leur envol pour y poser ta grâce, ta pâle ferveur, traîner ainsi ton long manteau de neige, et ébranler tous mes châteaux de rêves ... Je me suis alors posé à tes côtés, petit accent circonflexe, cher à mon coeur, pour surprendre encore la fraîcheur de tes mots, les entendre encore et encore frôler sans appareil les rives du bonheur et les fantômes alentours ...

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